Fondé par des
Femmes
Thais CHAVEZ de nationalité Bolivienne, est venue en France à ses 18 ans pour faire ses études supérieures.
Diplômée d’un master en Management International et Interculturel elle a travaillé plus de 5 ans dans l’univers de la Mode et de la décoration à Paris et en Chine, dans des postes de Chef de Produit, acheteuse, entre autres. C’est en 2021, à 28 ans, qu’elle décide de retourner en Bolivie pour commencer l’aventure de YANAY.
J’ai voulu créer cette marque car après avoir travaillé dans le secteur de la mode et de la décoration à Paris, j’ai été frappée de constater le manque d’humanité et de prise de responsabilité par la plupart des entreprises du secteur. Le modèle suivi étant: le profit avant tout. J’ai senti que mon métier, aussi passionnant qu’il pouvait être, n’avait aucun impact positif dans le monde, bien au contraire. J’ai donc décidé de tout quitter, de me ressourcer en retrouvant mon pays d’origine et ma famille et de fonder YANAY.
Ceux qui me connaissent savent que ça a toujours été un rêve pour moi de monter un projet dans le secteur textile dans mon pays. La Bolivie a tant de savoir-faire artisanaux et pourtant c’est un domaine en voie de disparition du fait de l’industrialisation de masse. Avec YANAY mon but est de revaloriser et de réactiver cet artisanat non polluant en mettant en place des postes qui respectent la dignité des travailleurs, en ayant une organisation plus horizontale et en créant des produits respectueux de l’environnement. Tout ceci afin de pouvoir vivre de ma passion qui est le développement et la création artistique de ces produits.
YANAY est une entreprise féministe. Fondée par des femmes et où travaillent majoritairement des femmes. Au sein de ce collectif de travail nous nous engageons à lutter contre tout type de discrimination.
Une des discriminations les plus fortes en Bolivie est la discrimination des femmes indigènes, elles qui ont historiquement été discriminées et exclues des espaces de travail et de participation. Elles sont doublement discriminées et réduites au silence de manière systématique et injuste. Tout d’abord parce qu’elles sont des femmes mais aussi du fait de leur statut d’indigènes. À cette situation s'ajoutent encore d’autres types de discriminations : du fait d’être illettrées, d’être trop âgées, d’être mères, de manquer d'expérience professionnelle, de ne pas avoir fait d'études, de ne pas être diplômées et ainsi de suite.
